Tela
Arrivé à Puerto Cortes il pleut toujours, après avoir négocié le taux de change, on négocie un taxi pour se rendre au bureau d'immigration, on se retrouve à 8 dans une voiture, 3 devant et cinq derrière !
Après les formalités administratives, on part en bus avec Michael, un Autrichien aussi grand que sympathique. Arrivés à San Pedro de Sula, la ville qui craint le plus au Honduras, je chope les derniers billets du dernier bus de la journée, pour Tela. Au guichet, j'ai croisé le banc d'Américaines qui étaient trop grosses pour rentrer dans le bus et qui ne comprenaient rien à ce que leur disait la vendeuse...Pas vraiment le temps de les aider, je devais retrouver Lili et Michael, manger, et surtout ne pas louper le bus qui partait 30 minutes plus tard...
Devant le bus, je m'étais bien dit qu'il y avait beaucoup du monde à l'extérieur. Arrivés à nos places, il y avait deux chindlas d'assises bien confortablement ! Bon tant pis pour le siège, plus qu'à faire le trajet (3h) debout (après les trois heures debout dans le bateau et les deux heures de bus...). A un moment Michael me dit qu'il y a marqué "Tela" sur un restaurant. On se renseigne, et en effet on a dépassé la ville (merci les gars !). On marche un peu avant de trouver un taxi qui nous amène en ville. Il est tard, il n'y a personne dans la ville, c'est bien glauque : on se dépêche de trouver un hôtel accueillant !
Le lendemain, on démarre un peu tard... Après les transports, on découvre le reste de l'organisation du Honduras. On veut rejoindre un Parc National, sauf que le bateau pour s'y rendre est déjà parti, il y n'a personne d'autre qui veut y aller (on est un peu les seuls touristes du coin), la seule solution est de louer un bateau à trois !
Rejoindre les autres parcs à pied est impossible car très dangereux et il n'y a pas de bus... Le mec qui nous conseille bégaille (balaise à comprendre l'espagnol dans ce cas là), un autre qui veut nous balader en minibus à un oeil blanc, et on rencontre aussi Carlos au contour des yeux d'un noir foncé comme la nuit de Téla. Il nous propose d'aller pêcher et de nous faire découvrir le coin en bateau en compagnie de ses potes...Vu la tête de chef local de la mafia qu'il a et le faciès des autres on se dit qu'il y a peut-être moyen de bien rigoler, on prend donc rendez-vous pour le lendemain.
Au final on attend le départ d'un bus pas mal de temps afin de se rendre à un village Garifuna afin de découvrir l'ambiance des villages caribéens et sa plage réputée pour sa beauté. On se ballade le long de la plage, on croise des gosses qui sont tout fous de nous montrer leur cabrioles. On traverse le village, le ciel gronde, le reggae résonne, les enfants courent partout, les mamas causent devant leurs cases, l'ambiance est cool, les gens accueillants on se croirait en Jamaique ! Ca fait du bien de se retrouver dans un petit village. Au bord de la plage, on découvre le cimetière le plus proche de la mer (du jamais vu), avec des chevaux qui broutent l'herbe au bord des tombes.
On rentre à Tela pour gouter aux bières et au rhum du coin en compagnie d'un Italien qui passe son temps à faire la teuf (il me rappelle vaguement certains potes...). Un bon plat de poisson frais, un soupe aux crevettes pour Lili et dodo.
Au petit matin, on fonce vers la plage afin de trouver un bateau qui nous amène au parc national de Punta Sal. Un bateau vient de partir dix minutes avant, on décide d'attendre Carlos. L'attente ne donne rien, il a dû se faire buter pendant la nuit ou alors il doit cuver quelque part par là !
Finalement on trouve quelqu'un qui nous amène au Parc Zopolito pour faire du kayak. Au bout de quelques minutes de rame, on croise notre premier crocodile. C'est un jeune crocodile perché sur une branche à une dizaine de mètres de notre frêle embarcation. On aperçoit ensuite des singes, un hurleur et un à tête blanche. Puis des oiseaux qui poussent des cris de chimpanzés et qui ressemblent un peu à des toucans. On part à la recherche de couleuvres et de boas mais on n'en trouve pas, dommage !!!!
Sur le retour, on observe un espèce de lézard noir et jaune, avec une sorte de crête à la Jurassic Park sur la tête... Bon la photo suivante je vous rassure c'est pas celle du lézard !
Un petit détour par la plage d'un autre village Garifuna et c'est le départ en Chicken bus (vieux bus américains) direction La Ceiba. La porte arrière reste ouverte pour gagner du temps aux nombreux arrêts, Lilia mange du maïs bouilli (comme en Bulgarie), et la musique "We no speak Americano" accompagne notre trajet, comme elle accompagne mon voyage depuis le début (voir vidéo Jirafe Roja).
