Santa Ana
8h30 : A Gracias on attrape de justesse le bus pour Santa Rosa, il est blindé de monde, on doit être 130 dans le bus les gens sont parfois à six sur une banquette (3 adultes et 3 enfants) et le couloir du bus est plein. Une heure et demi debout ça commence bien !
Il se met à pleuvoir, on pense à nos sac attachés sur le toit du chicken bus...esperons que ça cesse au plus vite !
10h15 : On saute dans un autre bus pour Ocotepeque puis on prend un minibus pour El Poy, la frontière du Salvador.
Le passage à la frontière se passe nickel, on est même pas fouillé !
13h30 : Sans attendre une minute, on se retrouve dans le bus pour San Salvador, il est blindé lui aussi. Il n'y a pas de rangement pour les sacs, on doit les garder sur nos genoux.
La route est longue, on traverse des montagnes, on aperçoit un lac énorme (El Lago Suchitlan), on est bien serré, un vieux est plongé dans le décolleté de Lilia pendant qu' une petite jeunette s'excite sur mon épaule, ici les gens ont l'air plus cool, ça commence bien !
16h30 : On prend de justesse le bus pour Santa Ana, on y arrive vers 18 heures après 10 heures de transport.
A la sortie du bus un des passagers me dit de faire très attention ici le soir : message reçu !
Un faux taxi me propose ses services, je refuse, un jeune nous propose un super hotel tout confort et même pas cher, je refuse....C'est dimanche, il fait nuit, il n'y a personne dans les rues, on traverse un marché désert, le sol est jonché des détrituts de la journée, il y a plein de boue, je presse Lilia afin d'arriver rapidement à l'hotel.
Arrivée à l'AJ, on a notre première bonne surprise, l'hotel est tout neuf, il y a internet gratos, un hamak, des parapluies !, une cuisine super bien équipée (truc de fou !), un frigo rempli de bières, de l'eau gratos, une petite pharmacie en cas de problème, une terrasse avec barbecue, dans la chambre, les lits sont même équipés d'un ventilateur individuel (re-truc de fou !), la salle de bain nous offre de l'eau chaude (ca faisait longtemps...)...et c'est un des hotels (fréquentable) les moins chers de la ville ! Carlos le proprio est trop cool, il me donne pleins de conseils sur les choses à voir dans le coin : je sens qu'on va bien se plaire ici !
On part faire les courses au supermercado (ouvert jusqu'à 22h le dimanche) et on mange notre seul repas de la journée avec le petit déjeuner...Les gens qu'on croise nous sourient et nous disent bonjour, on dirait qu'il sont contents de voir de nouvelles têtes....encore une fois on est les seuls touristes dans la ville.
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Encore une fois on se réveille à la bourre, on saute dans le bus direction le Parc National Cerro Verde.
A côté du chauffeur se trouve sa boîte à outils, au dessus de sa tête la clé pour changer les roues en cas de crevaison...bien équipé le bus ! Au milieu du trajet on fait même un arrêt au stand pour faire le plein d'huile : on sent tout de suite qu'il y a une bonne organisation ici !
On grimpe ensuite dans la montagne, on longe El Lago Coatepeque, un lac dans l'énorme cratère d'un ancien volcan. le chauffeur peine à rester éveillé, il s'endort carrément au volant, et quand il se réveille, c'est pour regarder dans son rétroviseur intérieur pour voir si tout se passe bien derrière ! J'espère qu'il sera réveillé pour la descente...
Arrivés au parc on observe le volcan Izalco, le "Phare du Pacifique", un des volcans les plus jeunes du monde, et on rencontre Christian (Pays de Galle), Agnès (Suisse) et Ana (Brésil). Le groupe sera également complété de Joceline (notre guide) et de deux policiers qui nous suivront tout le long de la rando (trois personnes pour nous accompagner !).
On part gravir le volcan Santa Ana. Joceline donne le pas et celui-ci est plutôt rapide. On traverse une forêt, une prairie, puis le paysage change pour devenir un peu plus désertique avec beaucoup de cactus, de pierre et de cendre. Il fait chaud, je ne sais pas comment font les 2 flics avec leurs uniformes.
Le ciel se couvre, on n'apercevra ni le volcan Izalco, ni le lac Coatepeque d'en haut.
Arrivé en haut (a 2380 m), le cratère est vraiment impressionant, en fait on a encore rien vu, quelques mètres plus loin et on voit l'eau à l'intérieur du cratère. Entre la couleur de l'eau (à moitié verte fluo) , des pierres etdu ciel, on en prend plein les yeux !
Le temps de se ravitailler et de faire une photo de groupe et c'est parti pour la descente au rythme éfrené de Joceline, toujours aussi vivace. L'ambiance est bonne, on parle Espagnol, Anglais et un peu Français, tout ça en dévalant la pente, une bonne journée ça !