Muang Ngoi
Apres une heure de navigation sur le Nam Ou (voir video), on debarque a Muang Ngoi. Ici pas de routes, le premier hopital est a plus de 7 heures de transport, ce n'est vraiment pas l'endroit pour se casser le bras.....
Le village se trouve au bord du Nam Ou et est encercle par les montagnes. On se degote une guest house avec une vue de dingue : parfait pour se reposer avant d'aller cavaler dans les environs. Le soir, du hamak, on peut observer l'activite nocture du Nam Ou. Des petites embarcation glissent tranquillement sur l'eau. Les enfants partent relever des filets ou verifier les pieges tendus aux quelques animaux qui vivent sur les berges. Leurs lampes dans les foures font un peu penser a des lucioles !
Le village est connu pour ses treks dans les villages des montagnes. On s'arrange avec un guide qui parle un peu Francais pour deux jours de randonnee. Au programme, un peu de marche, une nuit dans un village de minorite ethnique, un peu de marche, un peu de bateau, un peu de marche pour aller voir une grande cascade avant de revenir a Muang Ngoi.
On commence la rando accompagnes par nos guides Hom et Ham, de leurs chapeaux traditionnels et de nuees de papillons. Le soleil tape fort et on observe un phenomene assez surprenant : un arc en ciel ou plutot un cercle en ciel, du jamais vu !
On decouvre une grotte abritant une riviere souterraine, on traverse ensuite des rizières, des rivières, en essayant de ne pas trop se mouiller les pieds, avant de faire une pause dans un village.
On continue par l'ascension d'une montagne. Il faut chaud, le soleil tape encore un peu plus fort, on transpire comme des dingues. La pluie qui est tombee les derniers jours a fait sortir de leurs cachettes beaucoup de sangsues qui nous obligent a verifier le plus souvent possible nos chaussures et nos mollets...
Un cri strident résonne dans la forêt de bambou. Lilia a une sangsues sur la jambe !
Après quelques millilitres de sang en moins, on repart sous le cagnard. Le temps se fait de plus en plus nuageux, le tonerre commence à se faire entendre...Quelques éclairs plus tard, c'est la pluie qui fait son apparition. Je m'équipe du Kway que j'ai acheté la veille (un conseil aux voyageurs : achetez votre pancho avant de partir, sous peine de ne pas trouver sa taille ou de devoir en racheter un après chaque rando...made in China oblige !). Lilia a une protection bien différente contre la pluie : son parapluie acheté au Costa Rica. Lui non plus ne fait pas long feu. A traverser la jungle, il arrive épuisé au village.
Le village n'est pas super accueillant. Il y a pleins de gosses qui jouent à la pétanque. Les filles avec des grosses graines, les garcons avec leurs sandales. Ils nous ingnorent totalement, comme leurs parents.
Les guides me proposent d'acheter un chien pour faire un barbecue a notre retour a Muang Ngoi. 1,2 euros le kilos, pour un chien de 15 kilos. Je ne me vois pas faire le reste de la rando avec la laisse du chien dans la main, je refuse poliment....
Les guides dorment deux heures, puis on passe à table. On ne peut pas dire qu'ils se sont foutu de nous. On mange des oeufs, des pousses de bambous, du riz et des légumes épicés. Fait assez exceptionnel, il y a l'électricité dans le village grâce à des turbines placees dans des cours d'eau (le village de Muang Ngoi n'a l'électricité que de 18 à 22 h !). Vers 9 heures, toutes les lumières s'éteignent, la seule télé du village (situee dans la maison du chef, ou on se trouve) s'allume et une bonne quarantaine de femmes débarque dans la maison et s'entasse devant le téléviseur. Outre le fait que 40 personnes se réunissent pour regarder la télé, ce qui est le plus frappant est le décalage entre la pub, les séries TV et la vie au village. Les superbes maisons, les beaux habits, les belles voitures, les routes.....on en est bien loin...
Après une nuit pluvieuse, on se réveille sous la pluie. Les guides se demandent si on ne ferait pas mieux de rebrousser chemin car le sentier est glissant et bourré de sangsues.
Après un bon petit dej et une belle éclaircie, on part en direction du sentier "perilleux" en compagnie de Maya et de Meluka, deux Françaises qui ont eu le droit au poulet et à l'écureuil au dinner.
Au début, on trouve que ça ne glisse pas tant que ça. Par contre c'est vrai qu'au niveau des sangsues, ils ne nous ont pas menti : il y en a partout. il faut marquer un temps de pause aussi souvent que possible pour vérifier qu'il n' y en a pas qui grimpent sur nos chaussures, et il y en a un paquet a chaque fois sur les chaussures...
Sur une portion plus glissante Lilia glisse et se fait très mal au bras. Le reste de la rando est plus difficile. C'est vraiment la galere, ca glisse, et il faut aider Lilia qui ne peut plus bouger le bras.
Ensuite c'est plus cool, on traverse ou plutôt on suit la rivière avant d'arriver au Nam Ou. La rando s'achève plus vite que prevue par une heure de bateau afin de rejoindre Muang Ngoi. Avant de monter dans le bateau, je m'apercois qu'une sangsue s'est infiltree sur ma cuisse. Le gavage de sang qu'elle vient de se faire l'a rendu enorme. Elle se detache facilement mais le sang coule a n'en plus finir...
Interlude sangsues (sans donner de nom, ni trop de details....) :
On a entendu parler d'une fille qui, arrivee dans le village de minorites, pensait avoir ces regles. Elle s'en etait apercu en prenant sa douche. De retour a Muang Ngoi, elle n'avait plus ces regles mais elle se souvenait qu'en prenant sa douche au village, elle avait vu une sangsue bien grosse.... Pour les details je vous laisse imaginer ! degueulasse hein ?